Travail du bois

Le travail du bois est l’une des activités traditionnelles les plus prisées au Sahara. Cela est dû essentiellement à l’importance des objets en bois dans la vie nomade au Sahara.

Le travail du bois comporte plusieurs activités dont notamment Amechqeb, Errahla, les poutres de tente (Al khayma), les caisses/caissons en bois ainsi que la grande majorité des ustensiles de cuisine (Al kadha, Al Gasâa…). Le travail du bois est également associé à la joaillerie et les bijoux de fantaisie ainsi qu’à l’enjolivure des vêtements en cuir.

Le bois le plus approprié et le plus utilisé pour ces travaux reste Jeddari pour ses qualités de résistance à l’ardeur du climat dans le Sahara.

Al gadha

C’est un outil important dans la vie quotidienne des sahraouis. Al gadha montre bien la dextérité du maître artisan sahraoui et son savoir faire dans le travail du bois.
Al gadha représente un grand bol en bois de 80 cm de diamètre utilisé pour la présentation des produits laitiers. Al gadha est fabriqué en général à l’aide d’un bois nommé Yeta. Celui-ci a également la particularité de résister à l’ardeur du climat sahraoui.
Al gadha est conçue avec beaucoup de minutie afin de rester immobile sur le sable sailli. Il peut être utilisé à l’intérieur de la tente (Al khayma) mais également pendant la phase de déplacement (nomadisme) où Al gadha se couvre d’un cache en cuir appelé Tassoufra.
    
Amechqeb

C’est le baldaquin monté sur le chameau ou la chamelle. Les femmes s’y installent pendant leur déplacement. Amechqeb est fabriqué en bois résistant et orné de cuirs et de tissus. Le bois utilisé pour ce faire est Jeddari se trouvant en abondance dans la région de Azik.
La fabrication de Amechqeb repose sur quatre pieux solides appelés Aoutad tenus par une armature sculptée en bois et ornée de bandes en cuir appelés Essiour ainsi que des matelas en cuir brodés. Amechqeb a une durée de vie de plusieurs années.

Errahla

Comme Amechqeb, Errahla est le baldaquin des hommes. Il est fabriqué tel un siège pour n’abriter qu’un et un seul homme. Errahla se compose de deux parties. La première est fabriquée en bois résistant couvert de cuir de chèvre brodé par des artisanes professionnelles. La seconde partie appelée Labda est en général composée de morceaux de cuirs. Elle est mise en général dans la partie inférieure de Errahla pour atténuer le poids du bois sur le dos du chameau.
Même si les hommes sont souvent fiers de leur Errahla, de sa beauté et de la précision de sa fabrication, il arrive que leur déplacement s’effectue directement sur le dos des chameaux. Ils sont appelés dans la tradition Hassanie, M’lati.

    


    
Copyright 2006-2024 © CORCAS